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Parce que moi aussi j'ai mes rêves.
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26 octobre 2006

Une attente interminable.

"Je suis très fière de toi". J'espèrais entendre cette phrase depuis tellement longtemps que de la voir s'échapper si joliment de la bouche d'une prof que j'apprécie énormément m'a laissé sans voix et m'a figé sur ma chaise. Intimidée.
Je devais paraître complètement ridicule à l'écoute de ses mots qui m'étaient destinée mais je n'y portais aucune attention. Je m'appliquais uniquement sur la réception pour ne rien oublier. Merci beaucoup. J'avais pourtant hésité à laisser mes mots s'échapper et à les laisser prendre vie sur une simple feuille de classeur. Des phrases sur lesquelles on allait attribuer une note et une appréciation. Et finalement en écrivant j'ai montré une partie de moi que je m'obstinais à leur cacher. Je ne regrette pas. C'est maladroit.
La douleur se lit clairement sur son visage éteint. Je ne peux m'enpêcher de faire la comparaison de cet homme qui courait partout, qui avait toujours le sourire et la main tendue vers l'autre et celui que je vois maintenant, allongé dans un lit médical, incapable de faire le moindre mouvement sans pousser un hurlement douloureux. Comme quoi tout peut changer du jour au lendemain. Je donne tout ce que je peux. J'annule mes soirées avec Eux pour profiter de chaque moment qu'on m'offre en restant à ses côtés. Il ne peut quasiment plus bouger et pourtant j'ai osé approcher mon visage de sa bouche et j'ai senti ses lèvres se plissaient pour former un bisou. Il ne m'a pas oublié. C'est le plus beau cadeau qu'on pouvait m'offrir. Ce n'était pas que ça. Je me sens grandir au pied de son lit. Elle avait tellement raison.

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Commentaires
B
Très beau texte !<br /> Tu as le coeur sur la main et ça se voit...<br /> Bisous à toi.
P
Même pas capable d'expliquer ce qu'il se passe, là, dans mon ventre. Ni dans mes yeux, d'ailleurs. Tu donnes tout pour cet homme et je crois que je n'peux que t'admirer ... Mais comment fais tu ? <br /> Bisous salés.
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