On pourra toujours.

10 octobre 2006

Les couloirs du lycée ressemblent un peu à ceux d'un hôpital. Je ne l'avais jamais vraiment remarqué. Tout est blanc et beaucoup de gens y déposent leurs larmes.
Les siennes restent les plus jolies. Elle ne m'écoute même pas.
Je suis au bout, assise sur ces quelques marches en imaginant la présence de plein de gens alors que tout est vide. Ils courent tous pour ne pas louper le départ. Top.
Il s'envolera serein et sa main se détachera délicatement de celle de sa femme. Il sourira en voyant qu'il n'est pas seul et ce bruit interminable se fera ressentir dans le regard de celle qui a partagé sa souffrance. Ça doit se passer comme dans ce reportage qui m'a fait pleurer. Je n'avais même plus la force de sécher leurs larmes. C'est comme un ange qui aurait cousu ses ailes sur notre dos sentant sa maladie prendre du terrain. Et maintenant il doit monter. Parce qu'un ange ça doit vivre dans le ciel paraît-il. C'est eux qui décident, on a ~~pas~~ plus le choix. Un dernier bisou et puis un dernier câlin sans doute trop douloureux. Ne pars pas trop loin.
Sa voix trop silencieuse et tremblante me faisait frissonner. Elle aussi elle se frottait les yeux. Un peu comme tout le monde d'ailleurs. Je n'ai même pas senti mes larmes coulées. Elles caressaient sagement mes joues comme pour me supplier de les laisser partir. Enfin. On était dans le noir, baigné dans un silence apaisant. Comme une forme de politesse qu'on s'était fixée en entrant dans la salle.
Elle était gravement malade et lui il était là pour la soutenir. Elle s'en ai sorti et maintenant c'est lui qui est dans le lit. Peut-être a t'il tout simplement pris sa maladie par amour. Laisse-moi y croire. Ramène-le vite.

monter